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Sur la ligne du temps cabossé Dès minuit viendra le repos éternel Le temps suggéré des endormissements Sous un tambour de grêlons Sous la croûte d'hier Quand l'échine ploiera Je me risquerai sans mesure Caparaçonnée à l'ombre des vers Je ne prendrai pas une ride Je pourrai, moi, vieux bol ébréché Ne pas être sage Accrocher aux bosses des nuages L'ourlet de mer Agiter dans les entrelacs Des instants au tain de lune Chut... ! Et si les bouloches piquent sous le feu Mes aiguilles feront jouer leur cliquetis La main sur le trottoir

Vois le bout de sa langue qui file vers le grand large Contemple les visages, collines et châteaux qui touchent son rivage Sens la caresse qui roule ses pierres dans son lit Goûte le vent qui frémit sur villes et campagnes ensommeillées d'amour Cherche parmi les herbes en cheveux les îles qui déroutent Trouve enfin ton échappée vers l'horizon salé

L'oeil Sur les êtres Sur les choses Sur l'infime des silences Où glissent les mots Hissés ou froissés Révélés L'oeil Sur le rien Sur le tout Sur les rencontres hésitantes Où émerge le sensible Balbutiant ou tremblant Vivant L'oeil Sur le tangible Sur l'improbable Sur la houle des bousculades Où tangue la raison Folle ou vacillante Ardente